Migration Clandestine : Loi Sénégalaise Sévère envers les Passeurs et les Passagers


La loi sénégalaise est intransigeante envers la migration clandestine. Selon l’article 4 de la loi n°2005-06 du 10 mai 2005, relatif à la lutte contre la traite des personnes, la migration clandestine est punie de 5 à 10 ans d’emprisonnement et d’une amende de 1 000 000 à 5 000 000 FCFA, comme rapporté par Walf-groupe.com. Cette disposition réprime toutes les formes de voyage irrégulier sur terre, air et mer, prévoyant ainsi la peine maximale en matière de délit.
La loi ne fait pas de distinction entre les passeurs, considérés comme des trafiquants de migrants, et les passagers à la recherche de l’eldorado vers l’Europe. Tous sont passibles de sanctions sévères. L’article 658 du Code de la Marine marchande complète ce cadre juridique en sanctionnant toute personne qui s’introduit frauduleusement sur un navire avec l’intention de faire une traversée au long cours ou de cabotage international.
La différence entre ces deux lois est que la première parle d’une embarcation irrégulière, tandis que la seconde concerne tout candidat qui s’engouffre en cachette dans une embarcation régulière. Le Code de la Marine marchande prévoit également des sanctions pour toute personne qui facilite l’embarquement ou le débarquement d’un passager clandestin.
Récemment, plusieurs migrants clandestins ont été interceptés par les forces de défense et de sécurité sénégalaises. Le chavirement de leurs pirogues, en partance pour l’Espagne pour la plupart, a causé la mort de plus de 80 personnes en août dernier. Plusieurs rescapés et des centaines de disparus restent toujours introuvables. Des dizaines de convoyeurs et de candidats sont en prison, en attente d’un jugement.