« Nous devons des excuses à la population sénégalaise… » (Député Abdoulaye Diagne)


Chers Collègues, honorables députés, c’est bien regrettable ce qui s’est passé hier à l’Assemblée nationale. Un tel comportement ne peut honorer cette institution où doivent s’épanouir le débat contradictoire et jamais la barbarie surtout celle portée sur une femme.
Nous risquons d’atteindre le point de non-retour. Ainsi, il faut condamner fermement les auteurs de cette bavure née d’un profond obscurantisme et d’une déchéance profonde des valeurs qui doivent orienter les actes et comportements d’un élu du peuple. Agresser une femme, c’est agresser la source de la vie et menacer sa pérennité.
Je voudrais ainsi attirer solennellement l’attention de mes collègues députés sur cette noble et sacrée mission qu’une population de plus 16 millions de personnes nous ont assigné. Cette dite population nous suit, nous écoute, nous entend et nous attend.
Nous avons eu la chance de bénéficier de leur bénédiction pour pouvoir porter leur voix au plus haut sommet. Nous ne sommes pas les plus méritants ni les plus intelligents pour plaider à leur place. Certes, l’Assemblée nationale est au cœur de notre démocratie, chacun a le droit d’émettre sa pensée, mais c’est la contradiction des idées que se trouve sa sacralité.
Ayons donc la capacité d’accepter son prochain quelles que soient ses positions et aspirations, car après tout, nous sommes Sénégalais et appartenons au même peuple et aspirons au même idéal. La mission de l’AN est de faire la loi et de contrôler le Gouvernement, mais certainement pas pour des injures encore moins pour se donner des coups.
Le peuple sénégalais reste témoin et l’histoire nous attend. Nous avons l’obligation morale de rendre fière cette population sénégalaise qui nous a mandatée. Agissons à travers d’arguments solides, fondés et bénéfiques pour le meilleur devenir de notre cher pays, le Sénégal, qui est déjà sur les rails de l’émergence.
En tant qu’honorable, j’estime bien que nous devons des excuses à la population sénégalaise.
Par Abdoulaye Diagne, député !
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